Ville étudiante

La Ville de Bruxelles, avec la Région de Bruxelles-Capitale, est historiquement la ville étudiante de notre pays. La course à l’enseignement supérieur – qu’il soit court ou long – est une réalité soulignée régulièrement par de nombreux rapports et études. Les évolutions du paysage de l’enseignement supérieur ces dernières années – du côté francophone comme néerlandophone – confirment une tendance lourde vers la création de puissants pôles universitaires, dont le siège est parfois situé à l’extérieur des frontières administratives de la Région de Bruxelles-Capitale (ex. : UCL à Louvain-la- Neuve ; KUL à Leuven), mais qui tiennent à disposer d’une implantation solide dans la capitale, à travers les fusions avec de plus petites universités bruxelloises (ex. : Saint-Louis absorbée par l’UCL, l’ancienne Hogeschool Brussel intégrée à la KUL). La Ville de Bruxelles et son CPAS entretiennent des liens étroits avec l’ULB/VUB depuis la fondation de l’université en 1834, à travers son implantation sur le territoire communal. Initialement installée dans l’ancien palais Granvelle, rue des Sols, l’ULB, qui occupe aujourd’hui le plateau du Solbosch est toujours située sur le territoire de la Ville. D’autre part, les hôpitaux de la Ville collaborent avec la Faculté de Médecine, tandis que le déménagement récent du CHU Jules Bordet vers le Campus Erasme à Anderlecht permet de former le grand cancéropôle bruxellois et international.

Ces évolutions soulignent le renforcement du caractère étudiant de Bruxelles. La tendance s’accentuera encore dans les années à venir. Selon certaines estimations, la Belgique comptera 54 000 étudiants de plus à l’horizon 2030, alors qu’aujourd’hui la Région de Bruxelles-Capitale en accueille déjà plus de 100 000 – soit l’équivalent de la population de la Commune de Molenbeek. C’est une opportunité pour Bruxelles, mais cela pose également le défi de répondre aux besoins de ce public particulier. Le CPAS de la Ville de Bruxelles est en pointe dans le soutien social aux étudiants défavorisés, l’aide alimentaire (via le projet DREAM notamment) ou en matière de santé mentale. Nous souhaitons poursuivre les efforts à cet égard. L’’accès à un kot ou logement étudiant à prix abordable est aussi une épreuve à surmonter par de nombreux étudiants venant suivre des études à Bruxelles.

Pour répondre à la demande croissante de kots étudiants, nous proposons de :

• Poursuivre la création de kots étudiants au sein du patrimoine immobilier du CPAS de la Ville de Bruxelles :
  • Construire des kots étudiants sur le site de la rue du Poinçon.
  • Construire des kots étudiants supplémentaires au Grand Hospice Pacheco, dans le cadre des travaux de réaménagement.
  • Aménager un grand ensemble de kots étudiants dans l’immeuble situé sur le coin des rues Royale et de la Sablonnière.
  • Multiplier les projets de logements intergénérationnels contribuant à augmenter l’offre de kots étudiants.
• Élargir le partenariat de collaboration entre le CPAS de la Ville de Bruxelles et l’Agence immobilière sociale étudiante (AISE) régionale, en réservant des kots étudiants dans le patrimoine du CPAS.
• Étudier l’opportunité d’introduire un quota de kots étudiants dans les projets immobiliers nouveaux du CPAS, à l’instar de celui de 10 % qui existe à l’attention des PMR.

• Développer le « blocus résidentiel », consistant à créer des kots et espaces d’étude temporaires dans les maisons de repos du CPAS, durant les périodes de blocus ( janvier, mai-juin, août-septembre).

Maintenir les espaces de blocus dans les bâtiments de la Ville de Bruxelles et du CPAS