la section PS de la Ville de Bruxelles

PROGRAMME 2024-2030

Transition climatique, developpement durable et environnement
Texte complet

Transition climatique, developpement durable et environnement

 

Nous construisons une Ville à taille humaine, sans clivage urbain ni séparation spatiale, qui, dans chaque quartier, fournit aux habitants, de manière égale, emplois, logements abordables, équipements et services publics de qualité (en priorité des crèches et des écoles), commerces, transports en commun, aires de jeux et espaces verts. Le droit à la ville passe par le droit à un environnement sain et habitable pour tous nos concitoyens. C’est pourquoi nous voulons doter la Ville d’un vrai bouclier social et écologique face aux aléas climatiques. L’écologie urbaine entend précisément conjuguer principe de solidarité et qualité de l’environnement. Les mesures éco- socialistes mises en œuvre dans ce cadre visent à ce que tout un chacun ait un égal accès aux biens communs, puisse s’émanciper et s’épanouir dans un environnement sain et une ville agréable à vivre. Elles apportent, ce faisant, une réponse locale à une inquiétude universelle devant le dérèglement climatique qui affecte notre planète. De nouvelles menaces - environnement dégradé, pollution de l’air, raréfaction des ressources, gaspillage des biens et surproduction de déchets - pèsent sur l’habitabilité des villes et sur la cohésion sociale qui en est l’expression. Nous ne voulons pas d’une polarisation spatiale entre citoyens les plus favorisés et les plus précarisés en réponse à une crise environnementale qui ne connaît précisément pas de frontière. Notre projet éco−socialiste vise aussi la prise de conscience et l’engagement citoyens. Car c'est l’action collective qui rendra effectif le droit égal de tous les citoyens à un environnement sain.

 

BILAN 2018-2024

 

UN PLAN D’ACTION ET DES MOYENS RENFORCÉS POUR LE CLIMAT

 

La Ville s’est engagée de longue date pour le développement durable. Elle s’est dotée d’un Agenda 21 local dès 2008 et d’un premier plan d’action pour le climat en 2018.

En 2022, nous avons adopté un nouveau Plan Climat qui définit une vision et des objectifs responsables, clairs et ambitieux pour opérer progressivement la transition écologique nécessaire, atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et renforcer la résilience de la Ville, de son territoire et de ses habitants face aux différents aléas climatiques.

 

Ce plan identifie des stratégies réalistes et des leviers spécifiques à mobiliser afin d’atténuer les impacts des activités de la Ville sur le changement climatique tout en adaptant son territoire et ses activités à ses conséquences inéluctables.

 

Des plans d’action concrets ont été établis pour chaque grand thème environnemental : gestion de l’eau au regard des périodes de sécheresse et des inondations, production et consommation d’énergie, production alimentaire locale, lutte contre les ilots de chaleur urbains et adaptation aux périodes de canicules, gestion circulaire des déchets comme ressources à valoriser, protection des espaces verts, développement d’un maillage vert offrant des espaces récréatifs de fraicheur et des corridors écologiques dédiés au soutien de la biodiversité urbaine, etc.


Ces objectifs ont ensuite été traduits et déclinés territorialement à l’occasion de l’élaboration du Plan communal de développement durable « BXL 2050 » qui identifie les menaces, opportunités, atouts et faiblesses spécifiques à chacun des différents quartiers de la Ville, et définit les zones d’intervention prioritaires où réaliser les principaux projets stratégiques à l’horizon 2030.

A côté de l’élaboration participative de ce nouveau plan, la Ville s’est dotée d’un service transversal d’experts en écologie urbaine en charge de la coordination et de l’évaluation périodique de sa politique climatique. Elle a également réalisé de nombreux projets pour renforcer sa résilience au bénéfice des habitants et des usagers, en particulier les plus faibles, afin de garantir une plus grande justice sociale et environnementale.

 

Une politique de l’eau à la hauteur des enjeux

 

  • Adoption d’un Plan communal de l’Eau
  • Développement d’une stratégie de lutte contre les inondations à l’échelle du bassin versant du Molenbeek à Laeken avec l’adoption de la Charte du Bassin solidaire engageant les 4 communes concernées (Jette, Berchem, Ganshoren et la Ville) dans une dynamique de collaboration.
  • Financement de nombreux projets de déconnexion des eaux de toiture pour privilégier leur infiltration directe et éviter la saturation du réseau d’égouts en cas de fortes pluies.
  • Réaménagement des espaces publics en veillant à la gestion intégrée des eaux de
  • Instauration de nouvelles primes aux particuliers pour favoriser la perméabilisation des zones de cours et jardins et le placement de dispositifs de déconnexion, de rétention ou de tamponnage des eaux de pluie.
  • Mesure du potentiel de stockage des eaux de ruissellement pour leur utilisation dans le cadre de la gestion des espaces verts et du nettoiement de l’espace public.
  • Affinement des capacités de monitoring de la ville de ses propres consommations d’eau de pluie dans ses bâtiments.
  • Installation de fontaines à eau potable et de jeux d’eau dans différents espaces
  • Placement de citernes à eau de pluie au bénéfice d’associations et d’habitants qui exploitent des potagers collectifs.

 

Politique de l’énergie

  • Financement à hauteur d’un plan d’investissement dans l’isolation et l’amélioration des performances énergétiques des grands ensembles de logements sociaux du Logement Bruxellois et du Foyer Laekenois afin de réduire les consommations et les factures énergétiques des allocataires sociaux qui y vivent.
  • Poursuite et intensification du plan d’isolation de nos propres équipements et logements et généralisation du d’un monitoring précis des consommations.
  • Lancement du projet européen de Positive Energy District pour faire du quartier Nord un territoire d’expérimentation de toutes les technologies possibles afin d’augmenter la production électrique locale et de réduire les besoins en termes de consommation.
  • Lancement de deux projets de Réseaux de chaleur urbain destinés à exploiter l’eau chaude produite par l’incinérateur de Neder-Over-Heembeek pour chauffer (et refroidir) à moindre prix de nombreux bâtiments publics, parapublics et privés de Neder-Over-Heembeek et du quartier nord.
  • Programmation d’un projet pilote de première communauté d’énergie dans le quartier des
  • Placement accéléré de panneaux sur les toitures des bâtiments de la Ville dans l’optique d’atteindre une capacité de production électrique performante à l’horizon 2030.
  • Politique d’attribution de primes communales dont une prime à l’achat d’un réfrigérateur performant à l’attention des ménages à faibles revenus.


En matière d’alimentation saine et d’agriculture urbaine, la Ville a :

 

  • Adopté une stratégie claire définissant des objectifs ambitieux en terme de protection et de développement de surfaces agricoles à des fins productivistes, principalement à Neder-Over- Heembeek et Haren, avec le développement d’activités potagères, à des fins pédagogiques et de cohésion sociale, et la plantation d’essences végétales fruitières dans l’espace public.
  • Réaffecté une partie des serres de Sterrebeek à des activités agricoles plutôt qu’horticoles afin d’y produire des fruits et légumes bio en circuit court destinés aux Cuisines bruxelloises pour une redistribution au sein des crèches et écoles de la Ville.
  • Créé une carte et un formulaire en ligne permettant à tout un chacun d’identifier les potagers collectifs existants sur son territoire et de demander à participer à l’exploitation de ceux-ci.
  • Mis en place des dispositifs d’accompagnement et de formation à l’activité potagère (notamment à destination des collectifs, des écoles et crèches de la Ville) et de soutien logistique dans le cadre de l’entretien des potagers (apport de terre, placement de barrières de protection, apport en eau, ).

 

Valorisation et développement du maillage Vert et du maillage Jeux

 

  • Le Plan communal de développement durable reprend la vision de la Ville sur la protection et l’extension d’espaces verts existants, la création de nouveaux espaces verts, la végétalisation des espaces publics et le maillage vert du territoire communal.
  • De nouveaux espaces verts ont été créés (parc du quai des Matériaux, parc de Tour et Taxis, végétalisation des places et boulevards du centre, pocket parks dans le cadre du contrat de quartier Bockstael, porte de Ninove, parc des sports dans le cadre du projet NEO), réaménagés et étendus (parc Fontainas, parc du Verregat).
  • La forêt urbaine, située à Neder-Over-Heembeek s’étend désormais sur 22 hectares environ de terrains boisés ou aménagés de manière à favoriser la biodiversité. Les plantations participatives organisées chaque année associent petits et grands à la protection et à la conservation de cette zone naturelle diversifiée.
  • Les chemins et sentiers vicinaux de Haren ont fait l’objet d’un recensement exhaustif en vue de leur protection et valorisation. Ils ont été dénommés dans le cadre d’un processus participatif, promus sous forme de balades, et la production et diffusion d’une nouvelle brochure. Ces chemins font actuellement l’objet d’un programme d’aménagement et de balisage.

 

Afin de créer des continuités vertes pour la faune et d’agréables promenades entre les espaces verts publics, une attention particulière a été apportée à la signalétique (parcours culturel piétonnier européen, déploiement d’une signalétique patrimoniale et directionnelle dans les espaces verts de la Ville...) et, partout où la chose est possible, à la plantation d’arbres d’alignement et de végétaux en voirie (pieds d’arbre, bacs, parterres) ou en toiture.

 

Afin de rendre le cadre de vie plus agréable, la Ville de Bruxelles a également développé le fleurissement saisonnier sur tout le territoire, en augmentant le nombre de décorations mobiles, et mis sur pied le programme « ça plante pour moi ! » dans différents quartiers afin de faciliter l’installation de plantes grimpantes en façade. Les Bruxellois sont également incités à participer à ce fleurissement en participant au concours Fleurir Bruxelles dont la formule a été modernisée.

 

L’égalité d’accès aux espaces verts mais aussi aux infrastructures ludiques doit être garantie à tous les habitants.


La Ville de Bruxelles a donc investi dans la création de nouvelles plaines de jeux et le réaménagement, la réfection, et l’agrandissement des espaces existants. Une attention particulière a été portée aux quartiers densément peuplés et déficitaires en espaces aérés : transformation du rond-point Reper Vreven en place Marsupilami, nouveau parc des Brigittines, nouvelle plaine de jeux de la rue Lanneau, plaine de jeux du Beemdraecht à Haren…). La Ville de Bruxelles a également veillé à l’installation d’infrastructures adaptées à tous les âges : Street Workout et terrains multisports pour les adolescent(e)s, engins de jeux pour les plus petits, engins de fitness en plein air (physioparcs) pour les seniors...

 

Protection de la biodiversité urbaine et « renaturation » de territoires

 

Afin de développer la biodiversité de la faune et de la flore urbaines, plus aucun pesticide n’est utilisé en espace public depuis 2014. L’engazonnement des chemins et la plantation des pieds d’arbres sont progressivement systématisés afin de diminuer le volume des tâches de désherbage.

 

Afin de favoriser la migration sécurisée et la préservation des batraciens de Neder-Over-Heembeek, la ville a fermé à la circulation automobile certains tronçons des rues de Ransbeek, du Petit chemin vert et le Trassersweg, et obtenu que la STIB place 3 écoducs dans le cadre du chantier du Tram 10.

Afin de favoriser la migration de certaines espèces aviaires, la Ville a notamment aménagé et protégé une parcelle située le long du canal, à proximité du site Solvay.

 

Le service des Espaces verts lutte également contre les espèces végétales invasives (berce du Caucase, renouée du Japon, balsamine de l’Himalaya, ailante…).

 

Mobilisation et accompagnement de la société civile dans l’effort de transition

 

Quand bien même la Ville atteindrait l’exemplarité parfaite en tant qu’institution, celle-ci n’est responsable que de 2% des émissions directes liées à son territoire. Elle s’engage donc à mobiliser l’ensemble des acteurs du territoire (économiques, culturels, institutionnels, associatifs et autres) afin de réduire les 98 % restants.

 

Dans cette optique, la Ville a substantiellement augmenté le budget de son appel à projets « Climat » (qui est passé de 28.000 €/an à environ 500.000 €/an) ouvert aux associations, collectifs et écoles afin d’en faire un véritable levier de mise en œuvre de ses objectifs climatiques et de réalisation de projets environnementaux innovants.

 

Elle a également mis sur pied une Assemblée locale pour le Climat, composée de représentants de la société civile, qui est chargée d’accompagner la ville sur la définition de ses objectifs climatiques et de suivre en toute transparence l’état d’avancement de sa mise en œuvre.

 

Elle a enfin systématisé la priorisation des objectifs sociaux et environnementaux dans les volets socio- économiques et projets participatifs des différents programmes de rénovation urbaine tels que les contrats de quartiers durables, les contrats école et les contrats d’axes et d’ilots.


NOS OBJECTIFS


Poursuivre la mise en œuvre du Plan Climat et du Plan communal de développement durable « BXL 2050 »

 

Après avoir élaboré et adopté ces 2 plans majeurs de politique climatique et de développement urbain, nous nous attellerons à leur mise en œuvre effective ainsi qu’à leur évaluation objective régulière. Les citoyens et la société civile seront informés en toute transparence de leur évolution et de leurs impacts.

 

 

Végétaliser la Ville pour améliorer le cadre de vie global des habitants, réduire l’impact des canicules et renforcer la biodiversité

 

  • Garantir un accès pour tous à des espaces verts publics de qualité à 10
  • Utiliser les outils urbanistiques disponibles pour préserver les espaces verts publics existants : protection de la forêt urbaine et de certains espaces agricoles et potagers de pleine terre de NOH, protection partielle des espaces à valeur biologique du nord de Haren…
  • Créer de nouveaux espaces verts publics tels que le parc des Sports à Laeken, le nouveau parc à aménager dans le cadre des compensions liées à la prison fédérale de Haren, le nouveau parc de la ZIR Van Praet à NOH.
  • Améliorer l’aménagement et la qualité environnementale des parcs existants : parc Maximilien dans le Quartier Nord, parc Meudon à NOH, parc Annie Cordy à Laeken…
  • Poursuivre le développement d’un maillage vert communal en cohérence et complémentarité avec le maillage vert régional, tant comme soutien des modes de déplacement actifs que de la biodiversité.
  • Aménager la coulée verte reliant la ZIR Van Praet à la cité Versailles en corridor biologique dédié aux modes actifs et à la biodiversité.
  • Collaborer avec la Région à la réalisation du parc de la Sennette reliant le parc de la Porte de Ninove à la rue de la Bougie et au parc de la Rosaie.
  • Poursuivre la renaturation de l’espace urbain : mener des projets-pilotes de dé- densification, de dés-imperméabilisation et de végétalisation d’intérieurs d’îlots dans les quartiers densément bâtis et minéralisés. Développer une stratégie de dés- imperméabilisation des sols de la Ville de Bruxelles, et de végétalisation de son espace public et de son foncier.
  • Mobiliser les bâtiments communaux et publics en activant leur potentiel de végétalisation des toitures et façades comme climatiseurs naturels, outils de gestion des eaux de pluies et foyers d’accueil pour la petite biodiversité. Adapter nos territoires à la migration des espèces en valorisant et préservant des réservoirs de biodiversité, en identifiant les corridors écologiques, en créant des dispositifs d’accueil de la faune ou favorisant leur migration ; en réalisant un maillage sombre pour la faune nocturne et la flore.
  • Créer un contexte favorable à la biodiversité au sein des projets urbains et architecturaux (intégration de nichoirs à insectes, abris pour oiseaux et chauve-souris, diversification des plantations et aménagements de petits plans d’eau en extérieur...).


Renforcer les capacités d’entretien des espaces verts et plantations de la Ville ; encourager les initiatives de végétalisation citoyennes

 

  • Regrouper la cellule Propreté des Espaces verts et le Service de la Propreté publique afin de garantir la qualité d’entretien de la totalité des espaces publics (voiries, parcs, espaces verts, contours des arbres, aires de jeux, fontaines...) et d’homogénéiser les cadences d’entretien au sein des quartiers.
  • Réorganiser et renforcer le service des Espaces verts en recrutant des agents qualifiés pour assurer l’entretien des nouveaux espaces verdurisés, les tâches de jardinage et le soin aux arbres, dans les parcs publics, les cimetières et en voirie.
  • Assurer la formation en interne du personnel et la transmission du savoir et de l’expérience des plus anciens.
  • Développer un plan Lumière et installer un éclairage public performant afin d’améliorer la sécurité dans et aux abords des espaces verts tout en veillant à la quiétude des riverains et à limiter la pollution lumineuse.
  • Appliquer les principes de la gestion différenciée dans l’entretien des espaces verts et des cimetières Pour ce faire, réaliser un plan de gestion spécifique à chaque parc ou type de zone verte afin d’identifier, par zone, la méthode de gestion et les moyens (humains, animaux, matériels) les plus adaptés.
  • Valoriser les cimetières communaux comme espaces verts, zones naturelles et zones de
    • Assainir le patrimoine arboré,
    • Engazonner les chemins,
    • Étudier la possibilité de créer une zone d’humusation et de plantation d’arbres commémoratifs.
  • Développer le recours à des auxiliaires animaux (moutons, chèvres) pour la tonte et l’entretien des zones vertes (éco-pâturage).
  • Systématiser le fauchage tardif dans les espaces naturels et semi-
  • Privilégier la plantation de haies vives, d’espèces vivaces et de plantes utiles à la nature (mellifères par exemple) au lieu des plantes fleuries annuelles traditionnelles.
  • Privilégier les plantes comestibles (variétés indigènes et anciennes) : petits fruits, vergers qui génèrent de la convivialité lors de la récolte ou de leur entretien avec les habitants.
  • Prendre en compte le caractère allergène dans le choix des plantations, en particulier des arbres d’alignement et des graminées (pollens).
  • Lutter contre les espèces végétales
  • Entretenir et végétaliser les berges des étangs afin d’y promouvoir le retour des espèces indigènes et le déploiement des écosystèmes.
  • Encourager les initiatives citoyennes et associatives dans les espaces privés et publics grâce au permis de végétaliser et au déploiement, sur tout le territoire, du projet « Ça Plante pour moi ! » permettant aux habitants d’être épaulés et conseillés par des agents des espaces
  • Développer des primes environnementales communales à la végétalisation des intérieurs d’ilots.
  • Développer les jardins familiaux et partagés et entamer le réaménagement des intérieurs d’ilots programmés dans le contrat de quartier Marolles.
  • Systématiser les jardins pédagogiques dans les écoles et les crèches


Développer l’agriculture urbaine à des fins productives, pédagogiques et récréatives

 

Afin de couvrir partiellement les besoins alimentaires des Bruxellois, la Région, dans sa stratégie Good Food, soutient la production vivrière locale, à l’échelle urbaine et péri-urbaine. Elle doit être développée au sein des quartiers éloignés du centre que sont Haren et Neder- Over-Heembeek. Mais le manque d’espaces disponibles en milieu urbain appelle aussi des solutions innovantes afin de développer l’agriculture sur des surfaces inutilisées ou utilisées pour d’autres activités (agriculture hors-sol, agroforesterie...).

 

Nous voulons :

  • Protéger les terrains agricoles existants de l’urbanisation et travailler avec leurs exploitants pour assurer des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
  • Tendre à la création d’une ceinture alimentaire en mobilisant les terrains agricoles de la Ville et de son CPAS pour permettre aux cuisines bruxelloises d’utiliser davantage de fruits et légumes biologiques, produits en circuit court ;
  • Profiter des nouveaux projets de développement publics et privés pour créer, tant que faire se peut, des potagers collectifs à destination des riverains.
  • Augmenter la plantation d’essences fruitières dans les espaces verts de la Ville et dans les espaces publics, quand c’est possible.

 

 

Renforcer notre politique de gestion de l’eau

 

  • Mettre en œuvre le Plan communal de l’Eau adopté par la Ville en 2024 .
  • Développer un maillage bleu bruxellois :
  • Mettre en valeur et préserver le réseau hydrographique sur le territoire de la Ville de Bruxelles ; développer sa présence et les usages qui y sont liés dans l’espace public ; renforcer l’utilisation circulaire de l’eau dans l’espace public et les nouveaux bâtiments
  • Collaborer avec la Région afin d’assurer la réalisation effective du projet de réaménagement du parc Maximilien et de mise à ciel ouvert de la Senne dans le quartier Nord.
  • Lutter activement contre les inondations régulières du bas de Laeken et du quartier
  • Limiter l’artificialisation des sols et imposer des mécanismes de compensation tels que des toitures vertes extensives et potagers en toiture.
  • Déconnecter le plus possible les sites d’ampleur du réseau d’assainissement (Brugmann, stade national, palais des expositions, logements de la Cité modèle...) et augmenter les dispositifs d’infiltration/stockage/récupération et de perméabilisation des sols.
  • Développer les primes « eaux » actuelles pour l’aménagement de noues, la réalisation de travaux de perméabilisation, le placement de citernes à eaux de pluie… et proposer de nouvelles primes « Eau » (notamment pour encourager le placement de clapets anti-retours dans le périmètre du Quartier Nord, sujet à inondations par remontée de la nappe phréatique) ainsi que des primes eau « sans frontière » pour le bassin versant de la vallée du Molenbeek.
  • Soutenir la Région dans la lutte contre les inondations à Laeken via la mise en œuvre prioritaire de solutions alternatives, type « GIEP », à l’image de ce que fait la Ville dans le cadre du nouveau parc des sports et, en dernier recours, d'un bassin d'orage de grande capacité.
  • Réduire la dépendance et les besoins de la Ville en eau de distribution, par le développement d’un réseau stratégique de citernes et bassins de stockage des eaux de ruissellements en vue de leur réemploi en période de sécheresse (remplissage des bassins et étangs, arrosage des plantations, nettoiement de l’espace public…).
  • Aménager des rues jardins et rues éponges qui favorisent l’infiltration directe des eaux de pluie dans le parcellaire afin d’éviter la surcharge des réseaux d’égouts et les phénomènes d’inondations.
  • Plaider l’installation de réseaux séparatifs dans les projets d’urbanisation ou les réaménagements d’espaces publics afin d’éviter le mélange des eaux grises et brunes et de réduire les coûts de retraitement de celles-ci à charge de la collectivité.
  • Fixer des objectifs et priorités dans la couverture territoriale de la Ville en fontaines à eau potable (dans les parcs et installations sportives extérieures, sur les places publiques sujettes à ilots de chaleur, dans les espaces verts et lieux très fréquentés, à destination des habitants, touristes et sans abri…). Une concertation est nécessaire avec la Région qui a son propre programme de fontaines, afin d’assurer la complémentarité et la cohérence des localisations choisies.

 

 

Lutter contre la pollution atmosphérique et protéger la qualité de l’air comme ressource partagée

 

  • Objectiver le niveau de pollution grâce au déploiement de capteurs et d’outils de mesure (communaux et régionaux) supplémentaires, équitablement répartis sur le territoire.
  • Améliorer l’information de la population et la sensibiliser aux pics de pollution, au moyen d’un outil de diffusion cartographique accessible en ligne ou le recours aux cityplays situés sur le territoire de la ville.
  • Mesurer et améliorer, si besoin, la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments communaux sensibles (crèches, écoles, hôpitaux…).
  • Poursuivre la transition du parc automobile de la Ville de Bruxelles et de son CPAS (réduction, diversification, multimodalité, mutualisation et électrification).
  • Poursuivre la mise œuvre du Plan Climat pour :
    • limiter les émissions de gaz à effet de serre de l’administration communale (exemplarité) et des acteurs socio-économique du territoire ;
    • limiter les conséquences de la pollution atmosphérique sur la santé publique (pollution de l’air) grâce à la diminution de la circulation automobile, en particulier aux abords des écoles, maisons de retraite et hôpitaux (personnes vulnérables), et à des installations de chauffage plus performantes.

 

 

Tendre vers la neutralité carbone de la Ville et de son territoire à l’horizon 2050

 

  • Viser une efficacité énergétique exemplaire du bâti
  • Poursuivre le programme d’isolation et de rénovation des logements sociaux du Foyer Laekenois et du Logement Bruxellois afin de réduire les factures énergétiques des habitants précarisés.
  • Rénover massivement les logements de la Régie foncière et du CPAS : isolation thermique et nouvelles installations de chauffage pour améliorer les performances énergétiques des bâtiments.


  • Réduire la consommation énergétique des bâtiments publics de la Ville de Bruxelles de 40% (par rapport à 2008).
  • Atteindre un PEB moyen C+ pour l’ensemble des bâtiments administratifs, de la Ville et du CPAS, les crèches, écoles, piscines, centres sportifs et lieux culturels.
  • Rénover le parc de logements sociaux (Sociétés immobilières de service public), selon la priorisation à 2030 établie par le plan de rénovation pour s’inscrire dans l’objectif régional d’atteindre un niveau PEB moyen C+ en 2040.
  • Parvenir au saut de classe en 2033 pour les logements les plus énergivores (PEB F et G) du CPAS et de la Régie Foncière.
  • Veiller à l’approvisionnement à 100% de la ville en électricité verte d’ici
  • Valoriser, quand c’est possible, les toitures plates de la Ville avec une fonction climatique (photovoltaïque, thermique, végétalisation, blanchiment…).
  • Utiliser, dès la conception d’un projet de rénovation ou de travaux de toiture, l’outil « Des Toits Vivants » qui identifie les fonctions climatiques pouvant être allouées à la toiture des bâtiments ; mettre en œuvre les recommandations de valorisation de l’étude « Des Toits Vivants » pour les sites prioritaires identifiés qui le permettent et qui ne nécessitent pas de travaux de rénovation à court terme.
  • Garantir la sécurité d’approvisionnement de la Ville en énergies socialement et environnementalement responsables et renforcer l’autonomie énergétique de la Ville en développant la production énergétique locale durable et son partage.
  • Continuer à développer le parc photovoltaïque de la Ville de Bruxelles et exploiter systématiquement le potentiel des toitures plates de son patrimoine public et privé.
  • Développer des réseaux de chaleur depuis des sources de production situées sur le territoire communal, tel que l’incinérateur, afin de desservir les territoires de NOH et du Quartier
  • Analyser et mettre en œuvre des solutions innovantes en termes de production énergétique (éolienne urbaine, riothermie, géothermie...).
  • Réaliser un premier quartier à énergie positive au quartier Nord, et un lieu d’expérimentation pilote des nouvelles technologies de production, de valorisation et de partage de l’énergie ; répliquer le dispositif sur d’autres territoires.
  • Piloter et accompagner le développement de systèmes de partage et des communautés d’énergie entre partenaires publics et stimuler l’émergence de communautés d’énergie privées, notamment par le biais des programmes de rénovation urbaine régionaux.

 

 

Promouvoir l’économie locale, circulaire et solidaire

 

  • Faire de Bruxelles un territoire « Zéro déchet » en développant des systèmes de gestion circulaire des déchets comme ressources potentielles.
  • Développer une stratégie de valorisation des biodéchets de la Ville de Bruxelles : la Ville valorise déjà près de 90% de ses déchets verts grâce à son site de compostage de Afin d’organiser la valorisation des biodéchets générés dans les crèches, écoles, hôpitaux et autres activités, la Ville va financer l’acquisition et l’installation de composts d’entreprise sur site et la formation des usagers au tri des déchets et à la gestion des compostières.
  • Réduire la quantité de biodéchets transportés vers l’incinérateur par l’installation de composts collectifs enterrés, dans tous les quartiers.
  • Faciliter la réparation, le réemploi et le recyclage des déchets. Nous voulons développer les petits centres de collectes, de tri et de réparation à l’échelle des différents quartiers de la Ville. Soutenir les initiatives de ressourceries, repairs café… et mettre à disposition des citoyens une information cartographiée claire sur tous les dispositifs disponibles : bulles à verre, points de dépôts de textiles, d’huiles, de matériel électronique usagé, et associations ou commerces de réparation.
  • Encourager, développer et promouvoir l’économie d’usage sous toutes ses formes : bibliothèques, ludothèques, espaces publics numériques, mutualisation et polyvalence des usages des équipements publics, systèmes de voitures et de vélos partagés, prêteries, ..
  • Développer l’agriculture urbaine en circuit court en visant 50% de produits bio et locaux dans la restauration collective communale (crèches, écoles, maisons de retraite, restaurant communal, hôpitaux).
  • Développer les capacités de stockage de mobilier (par exemples des écoles) en vue de leur reconditionnement et réemploi.
  • Lutter contre le gaspillage alimentaire :
    • Encourager la pratique des contenants réutilisables et du rest-o-pack
    • Sensibiliser la population au réemploi des
  • Organiser des événements aux critères de durabilité exemplaires, dans la continuité des projets pilotes menés avec les Plaisirs d’Hiver et les 20 km de Bruxelles : gobelets et vaisselle réutilisables, toilettes sèches, tri sélectif, parking vélo et promotion de l’accessibilité en transports public.

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