Mobilité

Si la mobilité n’est pas le seul facteur qui détermine l’espace public bruxellois, elle est pour sa part de déterminée par plusieurs facteurs : l’infrastructure, l’implantation des différentes fonctions à travers le territoire, la fiscalité… Ce sont les fonctions et activités de tous types qui génèrent la mobilité et la gestion de la mobilité doit donc se faire suivant plusieurs critères. Il faut veiller à ce que le nombre et la longueur des déplacements ne nuisent pas à la qualité de vie urbaine. Implanter les fonctions aux bons endroits est donc primordial.

Ensuite, la politique de mobilité vise à ce que les déplacements, nécessaires pour le bon fonctionnement et la vitalité de la ville, se fassent d’une manière rationnelle : les courtes distances à pied et à vélo, les plus longues distances à vélo, en transport en commun ou en voiture. Il faut bien sûr absolument veiller à ce que les personnes à mobilité réduite aient une offre adaptée à leurs besoins et puissent participer pleinement à la vie urbaine. Cela vaut également pour des catégories professionnelles aux besoins spécifiques : livreurs, corps de métier, services d’urgence, assistance médicale…

Améliorer la mobilité urbaine signifie donc rationaliser les déplacements ; il ne s’agit pas d’opposer les différents modes de déplacements mais de mener une politique qui offre un ensemble cohérent d’infrastructures répondant aux besoins des citoyens.

La politique de mobilité en ville doit être conçue de façon telle que les quartiers résidentiels conservent la sécurité qui les rend agréables à vivre. L’accessibilité des quartiers doit être assurée, pour tous les modes, mais le trafic de transit (qui ne s’arrête pas), doit être découragé. La mobilité doit être axée sur les habitants et les fonctions locales dans ces zones.

Les axes plus importants ont une fonction de mobilité plus grande ; il ne s’agit pas uniquement d’assurer un accès aisé mais également de permettre une gestion de flux de circulation importants. Sur ces axes majeurs, il s’agit d’organiser et de gérer des flux de circulation de type métropolitain ; la fluidité doit être assurée. Ces axes doivent être aménagés de manière à accueillir un grand nombre de véhicules dans des bonnes conditions. La circulation de transit doit pouvoir y trouver sa place tandis que les infrastructures, avec séparation claire et organisée entre les différentes modes, doivent pouvoir empêcher cette circulation de diminuer la qualité de vie dans les quartiers résidentiels.

Peu importe le type de quartier, l’axe ou le type de flux de mobilité, il faut systématiquement assurer la sécurité routière de tous. La vitesse est le critère prépondérant et il faut absolument faire tout ce qui est possible pour limiter les vitesses en fonction des zones ; 30km/h généralement dans les quartiers, 50km/h sur les axes plus importants et, dans les secteurs intensivement utilisés par les piétons, parvenir à une vitesse de 20km/h.

L’objectif clef : la multimodalité

Rationaliser les déplacements urbains est nécessaire ; l’espace public n’est pas illimité en milieu urbain et il est donc primordial d’optimaliser son usage. Les transports en commun offrent toujours des réponses partielles aux besoins de déplacements urbains. Il est également nécessaire d’organiser un

plus grand nombre de déplacements à pied et à vélo, de les rendre sûrs et agréables et ainsi d’offrir des conditions optimales pour les déplacements qui nécessitent des transports motorisés. Il faut garder un bon équilibre en termes de répartition de l’espace public pour tous les modes. Cette répartition doit bien sûr être analysée par quartier et par voirie. Cette politique de mobilité doit se faire via différents moyens ; les plans de circulation, le développement du réseau piétons et cyclable, le développement des transports en commun, la promotion d’une mobilité partagée, une bonne gestion du stationnement et l’aménagement des bonnes infrastructures routières.

Des plans de circulation sur mesure des quartiers et l’optimalisation des axes majeurs

Nous proposons de :

• Réaliser des plans de circulation qui préservent les quartiers résidentiels. La délimitation des quartiers doit se faire sur base d’une analyse fine de la géographie du quartier, avec un processus participatif qui doit être mis sur pied pour chaque quartier.
• Tenir compte d’un bon équilibre entre l’accessibilité du quartier et la bonne gestion de la circulation à plus grande échelle (trafic à destination locale et trafic inter-quartier ou de transit).
• Optimaliser des axes majeurs pour assurer leur capacité d’accueil. Ces grands axes doivent être rationalisés afin qu’ils puissent jouer de façon optimale leur rôle de distributeur de circulation. Sur ces axes il est également indispensable de développer systématiquement des pistes cyclables sécurisées et des espaces pour les piétons larges et confortables.
• Autoriser les riverains du Pentagone à passer dans le filtre qui est à proximité de leur

La sécurité routière

Notre ambition c’est l’objectif « zéro accident », en mettant en œuvre tout ce qui est raisonnablement possible pour améliorer la sécurité routière.

Nous proposons de :

• Etablir un plan communal de sécurité routière. Via ce plan nous travaillerons sur 3 axes d’amélioration de la sécurité : la sensibilisation et l’information, l’aménagement et l’adaptation des infrastructures, la répression.
• Réaliser des campagnes de sensibilisation et d’information est nécessaire pour faire connaître à tous les Bruxellois le code de la route et son évolution. En effet le code de la route et les aménagements d’espace public qui s’y rapportent sont en permanente évolution. Les zones de rencontres, les rues et pistes cyclables ou encore la règlementation sur l’utilisation des engins électriques (trottinettes) ne sont pas connus de tous.
• Concevoir systématiquement les infrastructures sous l’angle de la sécurité routière, qu’il s’agisse d’une rue résidentielle ou d’une artère plus importante. Les aménagements, l’éclairage, la visibilité, les matériaux, le mobilier urbain, la signalisation et le marquage au sol doivent faire l’objet d’une analyse « sécurité routière » par projet,, avec un rapport
• Effectuer des contrôles policiers sur le terrain ; des campagnes bien spécifiques en fonction de la problématique et du quartier doivent aussi être mises sur pied.
• Poursuivre la lutte contre les rodéos urbains par des mesures structurelles compatibles avec la tenue des activités commerciales et culturelles sur le plateau du Heysel.

Une mobilité partagée

La technologie actuelle permet une gestion flexible des véhicules de tous types. Le système des voitures partagées est utilisé depuis un bon moment et connaît un succès grandissant. Il est nécessaire de soutenir et de promouvoir ces systèmes et plateformes car les voitures partagées peuvent aider à réduire la pression sur l’espace public et le stationnement, offrir par ailleurs des solutions flexibles aux Bruxellois qui n’ont qu’occasionnellement besoin d’une voiture.

Nous proposons de :

• Soutenir le développement de stations de voitures partagées, partout sur le territoire, de façon à ce que tous les Bruxellois aient accès à une station à courte distance.
• Soutenir les systèmes de voitures partagées de type « Free Floating » qui n’ont pas besoin de stations « fixes » mais qui circulent et stationnent Les deux systèmes offrent des services complémentaires.
• Encadrer le développement des services de trottinettes, vélos (électriques) et des scooters (électriques), en free En collaboration avec la Région, nous mettrons en œuvre des règles pour :
  • limiter la vitesse dans certaines zones (limitation automatique),
  • instaurer des zones interdites et des zones d’évènements avec utilisation limitée
• Augmenter le nombre de « drop zones » (également pour les vélos) sans empiéter sur les espaces de stationnement automobile.

“Penser la ville” en fonction du piéton et des personnes à mobilité réduite.

Nous sommes tous des piétons. Les déplacements à pied sont de loin les plus importants à Bruxelles. Presque tous les déplacements en ville intègrent un tronçon à pied. Les trottoirs doivent dès lors être partout confortables et sûrs.

Nous proposons de :

• Poursuivre nos efforts pour protéger les trottoirs, places et autres espaces destinés aux piétons de la circulation motorisée et du stationnement.
• Veiller à ce que les trottoirs soient libres d’obstacles et que l’installation du mobilier urbain, des stationnements pour vélos, des plantations, des terrasses, des parcmètres, des poteaux d’éclairage et des poubelles se fasse de manière à ne pas entraver le cheminement des piétons. Une largeur minimale de 2 mètres sera toujours prévue sauf dans les cas où ce n’est physiquement pas possible.
• Continuer à développer des zones où les piétons sont prioritaires par rapport à tous les autres usagers : les zones piétonnes et les zones résidentielles. L’aménagement de ces zones se fait de façon à offrir un confort maximal aux piétons et aux personnes à mobilité réduite.
• Veiller, lors de chantiers sur la voie publique, à aménager des couloirs de cheminement pour les piétons afin d’assurer leurs déplacements en toute sécurité dans la zone de

• Améliorer la gestion de la zone piétonne ; trop souvent il y a des conflits entre les piétons, qui sont prioritaires, et les autres usagers, principalement les cyclistes et les Vu le succès de la zone piétonne et l’affluence de piétons et du moment qu’existe une alternative valable, il y a lieu d’autoriser l’accès d’une partie du piétonnier uniquement aux piétons (sauf pendant les heures de livraisons entre 4h00 et 1h00).

Faire du vélo la petite reine

La pratique du vélo connaît une croissance importante et constante ces dernières années. La Ville a développé des infrastructures sécurisées et mis en œuvre des plans qui limitent la circulation de transit afin de donner une place confortable aux cyclistes. La vitesse généralisée à 30km/h a également aidé à sécuriser les déplacements des cyclistes. La Ville continue à stimuler les déplacements en vélo et met en œuvre un politique du vélo active.

Nous proposons de :

• Développer les liaisons cyclables, qui relient les différents quartiers de la Ville à l’échelle régionale voire métropolitaine et les zones autour de la Ville, de façon totalement séparée et sécurisée. Ces liaisons permettent des déplacements en vélo sur des distances plus importantes grâce à leur aménagement et une configuration quasiment sans conflit avec les autres usagers.
• Développer un réseau cyclable lisible et confortable avec des infrastructures adaptées à la densité de circulation et aux configurations locales. Ce réseau est complémentaire aux voiries résidentielles où les déplacements de cyclistes en sécurité doivent également être possibles sans aménagements spécifiques.
• Développer des rues cyclables sur certains axes importants pour la circulation cycliste dans les cas où les pistes cyclables ne sont pas les meilleures solutions. La Ville veille à ce que dans les rues cyclables la circulation motorisée reste très limitée.
• Continuer à mettre en œuvre un politique de stationnement vélo afin d’offrir partout sur le territoire de la Ville du parking vélo sécurisé. Les arceaux sont différenciés pour accueillir tout type de vélo. La Ville continue à promouvoir l’installation de box pour vélo via un partenariat avec Cyclo.
• Prévoir, durant les chantiers sur la voie publique, des couloirs et cheminements pour les cyclistes afin d’assurer les déplacements de cyclistes en toute sécurité dans les zones de
• Evaluer et faire une mise à jour du Plan Vélo réalisé récemment.

Les transports en commun partout et accessibles à tous

Le réseau des transport en commune est très développé sur le territoire de la Ville et la réalisation de la nouvelle ligne de tram 10 vers Neder-Over-Heembeek améliore nettement la desserte de cette partie de la Ville. Les travaux de la nouvelle ligne de métro sont en cours pour rendre le centre-ville encore plus accessible en transport en commun et certaines lignes de bus sont prolongées afin d’offrir des connexions directes avec le centre-ville.

Nous proposons de :

• Soutenir le développement de la nouvelle ligne de tram entre Belgica, la gare du Nord, la gare Centrale et le sud de la C’est une opportunité d’encore améliorer la desserte en transport en commun des quartiers du centre-ville.
• Soutenir la transformation des lignes de bus desservant le centre-ville en lignes totalement électrifiées.
• Tirer parti de la rénovation de la station de métro de la gare Centrale pour optimaliser les terminus dans ce En concertation avec la STIB, adapter le réseau de bus afin que l’ensemble des quartiers de la Ville bénéficient de bonnes connexions, entre eux et avec le centre-ville, tout en aménageant méthodiquement les terminus de bus aux endroits les mieux adaptés.
• Veiller, dans les projets de réaménagement et à l’occasion des plans de circulation, à ce que les mesures et infrastructures permettant d’améliorer la performance, la régularité et la vitesse des véhicules de transport en commun soient systématiquement intégrées.
• Améliorer la desserte en transports en commun dans le quartier de Haren et en particulier la prison. Ce quartier mérite encore une meilleure desserte ainsi que des aménagements de qualité pour les arrêts et les terminus La Ville négociera avec la STIB l’adaptation des lignes de bus dans cette partie de son territoire. Il en va de de même de la desserte en train.
• Poursuivre l’amélioration de la desserte des Hôpitaux Militaire, Brugmann, César de Paepe et Saint-Pierre, et du CPAS
• Soutenir l’électrification des lignes de bus
• Offrir des abris et des quais accessibles aux PMR et aux poussettes à chaque arrêt de bus et de tram. Aux terminus, ils doivent être optimalisés et s’intégrer harmonieusement à l’espace public
• Collaborer avec la STIB pour réduire le temps d’attente aux arrêts et renforcer la régularité des lignes exposées aux embouteillages.
• Elaborer, avec la SNCB, des aménagements qui améliorent l’accès aux

La Circulation motorisée et le stationnement

Comme nous l’avons déjà indiqué, la Ville continue de travailler à la mise en œuvre de plans de circulations visant à mieux gérer les flux de circulation, assurer l’accessibilité des quartiers et la fluidité du trafic sur les axes plus importants.

Nous proposons de :

• Prévoir un entretien systématique des axes routiers afin de créer des conditions optimales à la circulation.
• Apporter une attention particulière à la communication avec les opérateurs GPS afin que le réseau, en mutation permanente, soit bien intégré dans les cartes et que l’actualisation se fasse plus vite et mieux, qu’il s’agisse de chantiers, de changement du sens de circulation ou de changement de statut de la voirie.
• Développer un plan et une vision par rapport à l’implantation d’un réseau de bornes de recharge pour les véhicules électriques. Une approche globale est nécessaire afin de déterminer les meilleurs modalités et localisations de ce dispositif tant en espace public qu’en dehors de la voirie.

• Doubler le nombre de cartes visiteurs de stationnement gratuites pour les habitants, en passant de 10 à 20 cartes.
• Demander à la Région bruxelloise de réintroduire une troisième carte de stationnement par ménage (actuellement c’est 2 maximum ).

La Mobilité scolaire

Les nombreux établissements scolaires sur le territoire de la Ville induisent des flux importants de circulation. Des milliers d’élèves se rendent quotidiennement à l’école, à pied, à vélo, en transport en commun, en voiture ou encore en bus scolaire. Aux portes des écoles tous ces flux de circulation se rencontrent et doivent donc être gérés ensemble.

Nous proposons de :

Encourager les établissements scolaires à réaliser des plans de déplacement scolaire.

• Aménager les abords d’écoles en accordant la priorité à la sécurité routière.
• Continuer de promouvoir la mise en œuvre des rues L’aménagement de ce type de rues est réalisé au terme d’un processus de participation continu avec le quartier. Dans certains quartiers avec une importante densité d’écoles, une approche plus globale consiste à réaliser des quartiers scolaires où la mobilité est pensée prioritairement en fonction des besoins des écoles. Il va de soi qu’un processus de participation est également prévu dans ces cas.

La Mobilité évènementielle

La Ville vit au rythme de ses activités culturelles et économiques ; l’affluence à ces évènements est importante pour la Ville et ses habitants. Lors de grands évènements la Ville met en place un plan de mobilité pour gérer au mieux les déplacements des visiteurs. Ce plan inclut un volet de communication et des mesures concrètes sur le terrain avec des dispositifs spécifiques temporaires pour orienter les flux de circulation vers les artères adaptées, la mise en place de navettes, l’organisation de zones spécifiques pour les piétons, la mise sur pied de parkings temporaires pour vélos, les partenariats avec les parkings hors voirie pour véhicules et les partenariats avec la STIB et la SNCB.

Nous proposons de :

• Etendre encore les plans de déplacements à l’ensemble des événements. Pour ce faire, la Ville collabore avec les organisateurs externes afin qu’ils mettent eux aussi systématiquement sur pied des plans de déplacements avec des bureaux spécialisés. Cela concerne aussi les responsables de salles de concerts, théâtres ou autres lieux événementiels.