Depuis le début des années 90 et la mise en place de programmes spécifiques, la Ville de Bruxelles a toujours veillé à articuler son action à celle des différents acteurs concernés par la prise en charge des phénomènes d’assuétude. Dans cette mission elle peut s’appuyer notamment sur 3 opérateurs historiques complémentaires (Le Service d’accompagnement psychosocial de son CPAS, la Maison d’accueil Socio-Sanitaire et l’asbl TRANSIT) pour l’élaboration et le suivi de trajectoires de soins, la construction et le maintien de liens avec les personnes les plus démunies, dans une démarche commune de cohésion sociale.
La Ville de Bruxelles ne laisse personne sur le bord de la route. Au regard des enjeux et des défis actuels et futurs, elle continuera à innover en soutenant la mise en œuvre de dispositifs construits sur des bases scientifiques solides. Cette démarche volontariste n’est pas forcément d’emblée populaire mais elle le devient lorsque ces dispositifs, une fois mis en place, atteignent les objectifs fixés et servent l’intérêt général.
Bruxelles, comme d’autres capitales européennes, rencontre un défi majeur en matière de drogues. Il concerne l’augmentation de la consommation de produits stupéfiants, dans toutes les sphères de la société, et son corollaire le trafic de drogue, dont nous savons qu’il est en pleine expansion et d’une extrême violence. Ces enjeux font peser une menace considérable sur le vivre ensemble et sur la stabilité des institutions. Ils nécessitent une action concertée.
Pour y faire face, il convient de continuer à déployer une politique réaliste axée sur 4 piliers : la prévention, la réduction des risques, le soin et la répression. L’approche doit être globale et intégrée. La répression, l’action des forces de police, doit servir à démanteler les réseaux criminels et se concentrer sur les « dealers ». Les autres piliers doivent viser un objectif de santé publique, de réinsertion et de cohésion sociale. Enfin, tous les acteurs de la chaîne de prévention et de sécurité doivent se parler pour mener à bien une politique efficace en matière de drogues illicites.
Le défi est important, tant la visibilité du phénomène est criante et les problématiques nombreuses, mais il peut être relevé à condition d’être envisagé de façon responsable, pragmatique, courageuse et novatrice.
NOS OBJECTIFS
Répression du trafic de drogue et de ses conséquences
Renforcer la capacité policière dans la lutte contre les trafiquants. Tolérance zéro pour la vente de drogues illicites :
En 2024, nous avons pu créer un service mobile psychiatrique de prise en charge des personnes présentant un trouble de santé mentale, soulageant ainsi les policiers d’une mission qui incombe au corps médical. Cette expérience peut être transposée en confiant, tel que nous le préconisons, tout ce qui concerne la santé et la dimension sociale de l’usage de drogue aux acteurs compétents en social-santé.
Prévention, réduction, des risques et soins
La SCMR GATE a ouvert ses portes en mai 2022 sur le territoire de la Ville de Bruxelles, là où des scènes de consommation de rue préexistaient. Le dispositif montre des résultats probants et d’autres communes veulent s’en inspirer. Depuis son ouverture se sont par exemple plus de 12.000 actes de consommations qui n’ont pas eu lieu dans l’espace public. La majorité des utilisateurs du service sont issus des quartiers avoisinants ; ce type de dispositif ne crée donc pas un appel d’air. La Police ne constate pas une croissance du trafic de drogues aux abords de la SCMR et se félicite de la collaboration mise en place.